Moret Loing et Orvanne, Espace de création Le Mur
VIRGINIE PROKOPOWICZ, FRAGMENTS D’HORIZON

Venez à la rencontre de Virginie Prokopowicz et de son exposition "Fragments d'horizon", visible jusqu'au 19 décembre 2021.

Photos :
P. Songeux

L’exposition de Virginie Fragments d’horizon qui vient de débuter à l’Espace de création Le Mur sera visible jusqu’au 19 décembre  2021.
Virginie prokopowicz est peintre plasticienne, née en 1969, elle vit et travaille à Moret Loing et Orvanne.
Elle puise dans ses origines et son histoire familiale les lignes de force de son travail basé sur la mémoire. L’enfermement physiques et psychologiques, la guerre et ses traces : autant d’objets de mémoire dont elle organise la présence ou l’absence dans ses installations et ses tableaux.
Son travail se caractérise par l’utilisation de matériaux bruts et de construction, acier, plexi, bois, béton qu’elle transfigure aussi dans des installations In situ. Un travail singulier et minimal centré sur les formes, et leurs rapports à l’espace, où les lignes qui traversent le vide sont les Reines, jouant un rôle fondamental sur la composition et le rythme. Elle creuse, vide, entrave, empêche, emprisonne les matières.
Souvent dans des tons de gris, noir, Virginie Prokopowicz sculpte ses dernières peintures avec du béton teinté dans la masse comme un architecte... Ses références sont multiples et incluent évidemment le suprématisme, le Bauhaus, et l’art moderne.
Egalement directrice artistique de l’association Le Mur, elle a commissarié plus d’une trente expositions au Prieuré de Pont -loup ou à l’espace de création.

Fragments d’horizon
D’inspiration brutaliste – style architectural émergeant au sortir de la Seconde Guerre mondiale –, les compositions abstraites minimales de Virginie Prokopowicz se distinguent par la récurrence des lignes de force qu’elle érige en noir sur panneaux bétonnés. Interrogeant le spectateur sur la question d’enfermement physique / psychique, elle inscrit sa nouvelle série Greenland dans la continuité de son projet Follow the line qui réunit des sculptures et une installation monumentale, élaborées à partir de matériaux issus du BTP, dont la grille de lecture s’articule tel le point de fuite d’une pensée qui voudrait se libérer d’elle-même, cédant à son conditionnement. Dans ce voyage multidimensionnel, la puissance poétique de la forme géométrique se révèle : d’abord envisagée comme élément structurel, elle surgit présentement dans l’espace sous les traits d’un iceberg vert de terre qui, dans sa course souveraine, menace de heurter les figures essentielles à l’équilibre de l’œuvre-écosystème toute entière. Choix délibéré de la part de l’artiste, cette tension en suspens orchestrée de façon intuitive, par un ajustement minutieux du poids des couleurs, produit l’effet escompté auprès du public, chez qui la sensation de plaisir se transpose, ne découlant plus du rapport mimétique qu’entretient l’art avec le réel mais bien de l’attente d’un hypothétique dénouement à cette situation critique : cette toile nous concerne car elle nous parle d’elle-même et nous l’expérimentons pleinement pour ce qu’elle est. Se confrontant à l’horizontal par l’évocation d’un «ailleurs » autrefois rêvé, vaste panorama de berges idéalisées, la créatrice réactualise la notion esthétique du Sublime au sein de son travail, nous incitant à nous pencher au-dessus de nos abîmes de perplexité face à l’urgence écologique, sans nous laisser sombrer...
Chloé Macary

Virginie Prokopowicz :
« Le travail pour cette exposition a commencé en 2019 juste avant la Covid, suite à une invitation à l’Espace Vallès, avec la série grise Follow the line. Puis après avec la Covid, celle avec les espaces verts. Je voulais remettre un peu de nature, car cela faisait quelques années que je restais dans le noir/blanc, car très graphique à la base. J’ai donc décidé de retravailler le vert qui pour moi constitue le paysage. Comment dans l’abstrait redonner des sensations de paysages par un aplat ou une couleur en confrontation avec l’espace ? Un jeu s’est fait en partant d’un espace vert, et petit à petit les superpositions de plans commencent à se faire, pour donner de la perspective et de la profondeur. Des fois, je reste très aplat et ce sont des petites lignes très fines, que l’on voit dans le travail, qui permettent de partir dans un vide de perspectives ou d’avoir une sensation de perspectives. Des fois ce sont la superposition des aplats qui fait un jeu de profondeur qui te donne la perspective. »

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Exposition visible jusqu’au 19 décembre 2021
8, avenue de sens, Ecuelles
77250 Moret Loing et Orvanne

Entrée libre

Jeudis de 14h à 17h
Samedis de 11 à 18h
Dimanches 14, 21, 28/11, et 12, 19/12
Sur rdv 06 08 68 40 30

Médiations gratuites
Période scolaire :
vendredis 20, 27/11 et 3, 10/12
Atelier- dimanche de 15h à 17h
Sur rdv Laura : 06 08 40 82 36.

Virginie Prokopowicz expose ses Fragments d’horizon à Moret Loing et Orvanne

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