Maud Lucien et son exposition « Le deuxième ciel » à Moret

Exposition à l'Espace Regards de Moret :
"LE DEUXIÈME CIEL" DE MAUD LUCIEN

L’espace Regards d’Andrée Grammatico accueille Maud Lucien et son exposition « Le deuxième ciel », du 11 au 26 septembre 2021 (11-12, 18-19, 25-26 septembre, de 14h à 19h et sur rendez-vous).

Le ciel intrigue, le ciel, est cette entité non palpable qui change de couleur se recouvre de nuages, d’images. Il est à regarder, il n’est pas « touchable ». Les philosophies religieuses le choisissent : Demeure des Dieux, réification du paradis…
Le ciel nous entoure, nous envoûte, il est siège de l’inexplicable, de l’infini, il est propice à l’heuristique.
« Souvent en me promenant, un soir de pleine lune.
Passé le pont de l’ancienne voie ferrée, il y a toujours un deuxième ciel »

Le deuxième ciel est comme un hors champ du premier ciel, dans lequel se profilent d’autres univers, d’autres environnements. Maud Lucien le perçoit et le nomme ainsi comme une métaphore de ses recherches.
Aucune prévision, aucun projet, le travail de Maud Lucien est un ensemble d’expérimentations, d’investigations du hasard – provoquer les accidents.
Elle est une dessinatrice compulsive... Elle utilise ses dessins comme matériaux de base pour créer des environnements... Elle renouvelle les contraintes pour mettre en place les conditions du hasard, les possibles des accidents, à chaque étape de la construction. « Le travail de la terre, du son, des images fixes et de l’écriture vidéo procède des mêmes intentions.
« Mon travail s’est beaucoup étayé avec le paysage, de par la gravure j’en suis arrivé aux paysages sonores. Ça peut paraître curieux de lier la gravure et le sonore mais on reste dans des problématiques d’espace. Ce que je présente à Moret-sur-Loing, ce sont à la fois des pièces dessinées, parce que le dessin reste un petit peu la base de mon travail, la base de ma manière de penser. Ces dessins là, je les utilise pour créer des environnements que l’on peut retrouver dans l’espace du bas. Des environnements qui sont travaillés avec des images composites, donc la vidéo intègre à la fois des images dessinées, des images vidéo, des images photographiques. L’idée étant de réunir des choses qui sont éparses. Ce que j’adore et ce que permet l’Espace Regards, c’est de pouvoir rester dans l’expérimental et travailler une étape de travail, parce ce que vous avez vu, c’est quelque chose qui est en cours d’écriture, en cours de construction. C’est évolutif et cette étape me permet de le tester, d’en discuter avec les gens, de voir les réactions vis-à-vis de ça, comment ils se perdent dedans, à moi de trouver des formes. J’appelle volontiers  ça, un sentier de randonnée, qui permet d’aller de point en point à travers ces images. La thématique récurrente qui est un peu le leitmotiv, c’est le deuxième ciel. Cela vient d’une chose toute bête, une promenade que je fais régulièrement, je traverse près de chez moi une voie ferrée et quand je la fais de nuit, j’ai toujours l’impression de passer un deuxième ciel. Avec ce leitmotiv là, je procède par associations, que ce soit autant sur les matériaux que sur la pensée, sur les choses qui viennent, et une fois que j’ai ces matières, il faut que je les assemble. Voila c’est un peu ma manière de travailler. »

Maud Lucien
Après des études à l’ESAL, école supérieure d’Art de Lorraine en gravure, Maud Lucien intègre un atelier de recherches sonores sous la direction d’Eléonore Bak, plasticienne du son, elle enregistrera par la suite la version française de Channels de Susan Hiller, artiste britannique, qui sera présentée au Centre d’Art de Delme (57). Elle est à l’origine de deux lieux à vocation artistique, Le Leè, laboratoire d’expression élastique à Metz (57) et la Perception à Dun-le Palestel (23). Maud Lucien vit et travaille dans la Creuse.

Espace Regards
12 rue du Donjon
77250 Moret-sur-Loing
06 25 62 12 64 / 01 60 70 98 47
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