Exposition à l’espace de création Le Mur de MLO
FIGURÉ, NON FIGURÉ
LE DESSIN AUJOURD’HUI
En attendant la réouverture des d'expositions au public à partir du 19 mai 2021, voici un aperçu de celle présentée à l'espace de création Le Mur.
Photos : P. Songeux
Virginie Prokopowicz (Le Mur) et Andrée Grammatico (Espace Regards) nous proposent une exposition : « Figuré, non figuré, le dessin aujourd’hui », qui rassemble 20 artistes à l’espace de création Le Mur à Ecuelles, Moret Loing-et-Orvanne. Réservée aux professionnels dans un premier temps, en attendant les levées des contraintes sanitaires prévues le 19 mai pour le grand public.
L’exposition questionne la figuration et l’abstraction dans le dessin actuel, elle est conçue comme une promenade évoluant vers des abstractions dessinées et aboutissant à l’unité première du dessin, le trait. Le visiteur chemine à travers des portraits, des scènes de vie, parfois en décalé ou simplement des tracés… Ici, différentes sensibilités se côtoient autour du « dessiné », les artistes abordent de nombreuses techniques, gravures, pastels, mine de plomb… Autant de manières de pratiquer le dessin, mais aussi, autant de tonalités: narrative, militante, formelle, intime, sociale. Les artistes dessinent leurs perceptions, leurs préoccupations, liées parfois à eux-mêmes, parfois à notre époque. Depuis la préhistoire, le dessin s’émancipe et suit l’évolution de l’art. Le dessin apparaît par le collage chez les cubistes, le grattage ou le frottage chez les dadaïstes, la remise en cause de l’Art dans les années 60, son entrée dans le champ des possibles font se multiplier, supports, outils, techniques. Au XXIème siècle, Wim Delvoye dessine sur la peau de cochons, Chiari Shiota dessine dans l’espace, JR choisit la rue, Heather Hansen dessine avec son corps… Aujourd’hui, abstrait ou figuré, le dessin n’est plus seulement préparatoire ou esquisse, il est un acteur important de la scène contemporaine (à Paris, 3 salons sont dédiés au dessin: Drawing Now, Ddessin, le Salon du dessin), il est un art autonome.
Virginie Prokopowicz et Andrée Grammatico, organisatrices :
« Cette exposition était prévue également au Château des Bouillants à Dammarie-les-Lys, cela devait être une exposition conjointe avec Le Mur, mais pour les raisons sanitaires ils ont préféré annuler cette année. Avec Andrée, nous avons voulu la conserver ici, car nos vingt artistes ont beaucoup travaillé pendant le confinement, il était difficile pour nous de les laisser au bord du chemin.
Cette exposition est pour l’instant réservée aux professionnels, mais théoriquement sera ouvert au public à partir du 19 mai. L’idée était de travailler avec beaucoup de locaux, d’ailleurs le dénominateur commun, c’est qu’ils ont tous exposé à Moret. »
Infos pratiques
Exposition du 2 mai au 6 juin 2021
Accessible aux professionnels le samedi de 14h à 19h et sur rdv (dans l’attente d’une ouverture au public).
Mardis/jeudis de 14h à 17h
Samedis de 11 à 18h
Dimanches 2-15-30/05- 6/06
Lieu
Le Mur, espace de création
8 avenue de Sens, Ecuelles,
77250 Moret-Loing-et-Orvanne
www.lemurespacedecreation.com
Découvrez les artistes présents
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Alice Amoroso
Je suis étudiante à l’École des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD) en 2ème année (secteur image imprimée) et membre permanent de l’atelier aux Lilas pour la Typographie et l’Estampe.
« Ma démarche développe un point de vue humaniste et engagé qui semble aujourd’hui en recul, occulté voire méprisé. Elle tente de donner une juste place à ce que l’on voit sans regarder, ce que l’on entend sans écouter alors que détresse et souffrance sont aussi omniprésentes qu’invisibles.
Dans un monde très individualiste, je cherche à envisager l’autre, notamment dans sa vulnérabilité et dans son isolement, pour pouvoir repenser une société solidaire et bienveillante. Mais il s’agit aussi pour moi de faire resurgir une mémoire collective et de prévenir les mécanismes de haine et d’exclusion que l’homme à tendance à reproduire ».
Par mes gravures, je cherche à créer une confrontation permanente avec le spectateur. Pour provoquer une réaction mais surtout pour inviter à un positionnement, celles-ci jouent sur les aplats propres à la lino, sur les contrastes et les dimensions imposantes, souvent plus longues que larges. Ou, au contraire, mon travail en taille-douce utilise la douceur des aquatintes, pour illuminer un regard, un visage, et en accentuer les expressions.
Instagram : alice_amoroso_
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Bettina Schopphoff
Son travail est basé sur l’expérience de l’émotion, Bettina se saisit des choses comme si elle les observait pour la première fois. Sa peinture est une recherche constante d’instants, de reflets, de mouvements, d’émotions qui tous racontent des histoires. Ses coups de pinceaux sont vifs, intenses, colorés et offrent une lumière nouvelle sur le monde. Peu importe la quantité de peinture, Bettina mélange, plaque, superpose, tente, se lance à l’assaut de ses toiles avec humour et décalage.
Que se soit une girafe qui mâchouille un chewing gum, un nain de jardin en posture ou un groupe de dames potelées, ses sujets sont des traductions personnelles de ce qui est le leitmotiv de sa vie : n’avoir de cesse de faire l’éloge de l’optimisme. Après la pluie le beau temps, et toujours danser sous la pluie.
www.bettina-schopphoff.fr
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Denis Prieur
Mon lieu de travail se trouve loin de la ligne qui sépare le bien du mal, le beau du laid. Il est bien en deçà de cette ligne, ainsi je peux errer librement et m’exprimer agilement, avec toutes les permissions ; c’est le lieu que j’ai choisi pour peindre. Mes tons, mes lignes sont porteurs d’une souffrance, je le sais bien, mais cette souffrance est accompagnée de la force qui la porte et le spectateur me vient en aide et me comprend. Depuis longtemps j’essaye de représenter la torsion de la lumière sur un corps ou dans l’ambiance d’un tableau.
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Claire Bianchi
Claire Bianchi pratique une peinture expressionniste et gestuelle inspirée de son lieu de vie et de ses voyages, s’appuyant sur une incessante observation de la nature, un travail de mémoire et de retranscription empreints des sentiments éprouvés de la couleur et de la lumière. Profondeur, surface, verticalité, la conduisent peu à peu à élargir ses formats et questionner avec pertinence la création d’une surface picturale à la fois frontale et transparente. Depuis les années 2000, Claire Bianchi expose très régulièrement son travail lors d’expositions personnelles ou collectives, en France et à l’étranger. Tous les ans, elle ouvre son atelier à ses collectionneurs pour présenter le travail de l’année écoulée.
www.claire-bianchi.com
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JYM
Je commence un dessin tout en cherchant une correspondance par rapport à l’autre, cherchant des tensions à peine visibles sur la peau. Le fusain glisse sur le papier entre caresse et énergie existentielle. Des copies que j’ai faites après Raphaël m’ont beaucoup appris sur les lignes harmonieuses qui se répondent. Le fusain permet de faire des marques très différentes, lignes dansantes, lignes lourdes, ombre ou lumière.
www.jym-art.com
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Corinne De Battista
Dans ses dessins, Corinne De Battista nous présente des portraits dessinés, des visages « défaits », dans lesquels humanité, construction et animalité se juxtaposent, pour former un regard singulier sur la représentation de mondes complémentaires. Il est souvent question d’identité, « qui sommes-nous ? ». Derrière un portrait se profile toujours le spectre d’un autre que soi, un semblable de l’artiste et du spectateur, un élément à scruter, à imaginer. On y trouve les accessoires et les artifices nécessaires pour procéder au déguisement du corps et de l’esprit.
Parures féminines, regards ou disparition des traits du visage, ajout d’éléments hétéroclites, arrièreplans..., autant de fragments qui font naître chez le spectateur l’attente d’une histoire ou d’un récit. Les visages constituent des surfaces et des territoires, que l’artiste dresse et dévoile, telles des cartographies insoupçonnées. Si le récit existe, il sera produit par le regardeur, selon ses propres perceptions et son histoire personnelle.
www.debattista.art
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Lise-Adèle Groussin
Souvent à l’origine de mes séries de dessins, il y a une interrogation, une question souvent simple. Le dessin me permet de prendre une distance sur le sujet que j’aborde, il ne soulève pas les mêmes ambigüités que la photographie. Je dessine quand je pense qu’il y a une sorte de violence qui apparaîtra. Elle me parait alors moins réelle.
Un visage masqué par une cagoule est un des attributs des hommes et des femmes sujets à la violence, qu’ils défendent où qu’ils agressent. Mais c’est l’anonymat que procure la cagoule qui importe. Elle permet de fuir ses responsabilités, de ne pas être jugé par un tiers.
Cette série de dessins présente des femmes dans leurs cuisines. Les femmes en cuisinant ainsi masquées ne laissent pas transparaître leurs sentiments de plaisir à la production du repas ou de besogne contraignante. Elles sont anonymes, elles échappent à l’autorité et aux archétypes appartenant à l’inconscient collectif. Peut-être sont telles juste gourmandes de vie ? Ou font-elles la guerre contre elle même ou contre les autres ?
www.lise-adele.com
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Greyg Marchand
Respirer ou ne pas respirer. Être ou ne pas être. Depuis l’aube de notre existence, nous avons organisé notre survie et transformé notre environnement à cet effet.
Dans notre monde où la volonté prédomine, nous devenons victimes des transformations de notre production dont nous sommes l’origine. Nous perdons, par le fait, notre identité première, celle qui nous attache et nous unit à la nature. Nous pouvons décider de respirer ou de ne pas respirer, mais il est illusoire de croire que notre volonté domine notre besoin physiologique.
Par ce projet, RESPIRE, je souhaite travailler sur la perte de sens et d’identité de l’homme. L’homme qui est venu transformer son environnement par sa volonté jusqu’à en oublier de respirer. Respirer si ce n’est qu’au travers d’un artefact. Artefact lui-même issu de sa production.
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Jean-Paul Proix
Je fais partie d’une génération qui eut pour phare Picasso, Matisse, Kandinsky et Fernand Léger dont je fus l’élève. Une génération surtout préoccupée par la forme, l’écriture, le signe, assez peu par le sujet. A travers les trois thèmes que sont la nature morte, la figure, et le paysage, je me suis surtout préoccupé de rythmes, de contrastes et de structures, dans les vagues, les arbres, les rochers, et pour mettre en valeur la forme, c’est l’éclairage et le dessin qui m’importent, la couleur venant après. J’aime les corps immobiles, l’instant, mais pas l’instantané.
www.jean-paul-proix.com
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Marcel Cartus
Marcel Cartus choisit un élastique pour dessiner, l’élastique est soumis à des jeux de hasard comme le tremper dans de l’encre, c’est lui qui donnera le tempo à l’installation dessinée. Les Cantiques élastiques se lisent comme une partition musicale.
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Agnès Dubart
Printemps 2021, l’océan, la montagne, la forêt, la route, le mouvement. L’art se déplace, comme le corps bouge et l’esprit vole. Mettre en mouvement. Être en mouvement. Les corps se sont transformés en signes. Des écritures comme des chorégraphies. Des gestes dansant dans l’espace. Des respirations s’inscrivant sur la matrice. Je suis en quête de gestes libres, dans lesquels la main va «au-delà des mots», créer des «langues nouvelles», et refléter les expériences sensibles vécues dans la nature.
Le corps est un des signes principaux dans mon travail depuis mon engagement dans la création en 2003. Ce corps, implosé et explosé, a muté pour renaître. Il est devenu plus sensible, plus réceptif, comme une antenne qui capte, reçoit et voit davantage. L’acte de création n’est plus un concept que je pose sur le papier, creuse dans la matière, et imprime sur un support. La création est devenue une expérience sensible, un instant de vie, un dialogue avec le présent. C’est mouvant, insaisissable, vivant.
www.agnesdubart.com
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Alex Huthwohl
Je pense mes peintures comme des espaces fictifs, des potentialités de narration. Je me questionne sur la temporalité. Comment représenter plusieurs espaces, plusieurs moments et personnages dans une image. La toile est une scène de théâtre où je peux représenter des univers dystopiques tout autant qu’un monde idéal.
Les figures, animales, monstrueuses ou humaines se mêlent, forment des hybrides, des golems et autres créatures composites. La fiction me permet de m’extraire d’un rapport trop politisant ou moral. Je peux aborder la sexualité, la violence et le sacré en essayant de retranscrire des émotions et des sensations beaucoup plus personnelles. Je m’interroge sur l’identité et la sexualité en essayant d’établir un rapport poétique et autobiographique entre mes images. Ainsi, je m’intéresse aux représentations du corps masculin. Fragmenter (le corps, l’image, la narration) me permet de réassembler et de recomposer l’image. En passant par des principes simples d’isolation d’un élément ou de changement de couleur d’un autre, je sacralise un sujet et je rends mon expérience métaphorique. Je peins à l’acrylique sur toile libre clouée au mur. Cette hybridité du support entre la toile et le papier me permet une plus grande liberté de production et d’exposition. www.huthwohlaalleexx.wixsite.com/alexhuthwohl
Instagram : @alexhuthwohl
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Frédérique Lorne
« Une respiration particulière qui nous suspend dans l’air ambiant comme un fil tendu entre l’inspire et l’expire ».
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Laura Graell-Girgas
A l’origine, une trace spontanée... puis un geste intuitif, et... une émotion viscérale surgit. La composition naît, évolue, puis se détruit, se recompose. Les enfilades, les liens... se créent, se regroupent, disparaissent et se reforment.
L’organique et le minéral évoluent dans un univers où le choix de la couleur, la matière, sont à la merci des chuuuutes de papier, des chuuuutes de carton.
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Nathalie Novain
Dans la série de dessin « Topographies » les volumes se forment peu à peu dans un espace en expansion par un processus de facettage et lignes de fuites. Les paysages suggérés par les empreintes d’encres mêlées superposent différentes strates et plans. C’est également de cette façon que je conçois mon travail sculptural : des volumes se déploient dans un espace afin de générer une tension géométrique.
www.nathalienovain.com
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Marjorie Méa
Jardin de mémoire expérimente le souvenir de ce qui ne sera pas souvenu et lui donne forme avant qu’il ne disparaisse. Le temps du dessin est un temps en mouvement, il s’articule au présent pour restituer l’expérience du souvenir de la promenade passée dont la forme future est projetée. Le geste dessiné est lent, il s’agit d’éprouver ce temps du présent, de digérer à mesure le cheminement sur l’espace de la page. Le corps entier dessine.
www.marjoriemea.com
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Karine Portal
Ces dessins jouent avec l’idée de surface, les reliefs qu’on peut y scruter glissent vers l’abstrait, nous emmenant vers les territoires insoupçonnés de l’imaginaire. A la fois mobile et immobile, ils se laissent voir, entrapercevoir, déployant les possibles mutations du temps. Le mot paysage, en langue chinoise, induit forcément la notion de paysage vécu. Ces travaux tentent également cette expérience.
www.karineportal.com
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Anne Brochot
Mon travail porte une réflexion sur l’évolution des contextes habités. L’utilisation du module, de la série ou de la répétition, procèdent moins d’une géométrie de la règle ou du niveau laser que d’une structure évolutive se déployant au fil des espaces et du temps. Les outils que j’utilise ici pour dessiner sont désormais remplacés par l’ordinateur. Libérés de leurs assignations techniques, ces outils révèlent aujourd’hui leur potentiel esthétique.
http://annebrochot.com/brochot_anne/accueil. html
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Paolami
Des lignes… avec une rythmique graphique, des contrastes de flux cadencés, géométrisés – ou un clin d’œil onirique et fantaisiste…
www.paolami.com
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Virginie Prokopowicz
A valeur de peinture, ces dessins sont réalisés sur papier, les lignes sont dessinés au feutres et aux pastels, j’utilise comme liant le béton.
La série de dessins Brutalism se situe dans la continuité de mon travail actuel, dont les formes sont des formes géométriques, rectangulaires ou carrées avec pleins et vides. La ligne crée des liens entre structure et architecture, comme une composition constructiviste. Les dessins se développent sur des fonds colorés différents et définissent ainsi des séries, bleues, vertes…
www.virginieprokopowicz.com