Le Mur et le Prieuré de Pont-Loup
à Moret accueillent :
L'EXPOSITION ÉLÉMENT TERRE
Visite de l'exposition Elément Terre au prieuré de Pont-Loup de Moret en attendant l'ouverture au public.
Photos :
P. Songeux
Virginie Prokopowicz et Le Mur, pour sa 8e édition, ouvrent la saison artistique du Prieuré de Pont-Loup autour de l’élément TERRE, développé dans le Prieuré de Pont-Loup à Moret Loing et Orvanne.
L’appropriation des lieux par les artistes est le moteur principal de ce projet dédié à la création in situ. L’architecture, l’espace et l’histoire y sont étroitement liés.
Pour raison de pandémie, l’ouverture au public est repoussée, c’est donc l’occasion pour Vosinfos.fr de vous présenter l’exposition « Élément Terre » avec ses neuf artistes qui sont JYM, Françoise Clouzeau, Manon Clouzeau, Christine Coste, Hélène Delépine, Julia Gault, Corinne Joachim, Monica Mariniello et Élisabeth Raphaël.
Élément Terre
Longtemps oubliée de la création contemporaine, la terre retrouve aujourd’hui ses lettres de noblesse et une place prépondérante au sein de l’art actuel. Le besoin de retour aux sources de la société, les questionnements sur l’écologie, le vivre mieux et bien, servent la valorisation des savoir-faire anciens comme la céramique sous toutes formes, poteries, objets utilitaires ou sculptures et installations. Puis des procédés de torchis et terre crue font à nouveau beaucoup parler d’eux notamment dans l’habitat écologique mais aussi dans l’art contemporain. La terre, matériau vivant, offre de multiples possibilités d’expressions et de réalisations qui seront à découvrir lors cette exposition.
JYM
JYM est née en et a grandi en Allemagne, d’une mère allemande et un père anglais. Le travail avec la terre est un retour aux sources, car ce fut la rencontre avec l’oeuvre de Rodin qui décida JYM de se dédier à l’art (émue d’avoir vue sentiments et mouvements ainsi exprimés dans la forme). Elle travaille essentiellement le dessin depuis 30 ans et se restreint au fusain qui lui permet un travail de clair obscur porteur de l’émotion. La ligne se fait matière et se perd entre fluidité et stabilité, jeu abstrait des correspondances. JYM cherche les harmonies, les fractures, les diffractions.
www.jym-art.com
FRANÇOISE CLOUZEAU
«Un courant s’établit, dans un flux et reflux, du cœur de la fleur à la passion de l’homme jusqu’au cœur de tout.»
Françoise Clouzeau modèle la porcelaine et le grès pour faire surgir du bout ses doigts pavots, pivoines, et camélias … pour saisir intimement l’âme de la fleur. Des fleurs délicieuses, exubérantes ou sensuelles, elle cherche à capter leurs mouvements, leur souffle de vie. Tout son travail s’articule donc autour des fleurs qu’elle présente aussi en de grandes installations qui favorisent à partager cet enchantement, à provoquer l’imaginaire de cette tendre émotion qui émane de la nature.
MANON CLOUZEAU
Depuis six années, elle se consacre exclusivement à la création de bols en grès émaillé tournés à la motte. Le bol est pour elle à la fois un objet usuel et une forme archétypale. Ce double enjeu lui permet une réflexion de fond sur des notions telles l’ouverture, l’accueil, les perceptions comme le toucher mais aussi l’écoute. Elle les explore par la mise en espace, les jeux d’équilibre, les recherches de textures et de couleurs. Dans ce processus de création, le rapport au corps est un fondamental pour elle.
www.manonclouzeau.com
CHRISTINE COSTE
Autour de la problématique du corps, Christine Coste travaille l’imbrication de trois champs plastiques spécifiques : la céramique, le dessin et la performance. La peinture de Nicolas de Staël a été l’élément révélateur de sa démarche artistique : « du chaos de matière, j’ai vu émerger le sujet », autrement dit le sens. L’artiste explore souvent les notions de fragment et d’hybridation, comme dans les séries de sculptures céramiques Apnée, Camisole, Corpusgraphie, où l’humain fusionne avec l’animal, les corps se parent de surfaces pilleuses ou d’éléments vestimentaires.
www.christinecoste.fr
HÉLÈNE DELÉPINE
Son travail est un jeu de construction fait d’expériences de combinaison qui fonctionne par déplacement et par l’usage du signe et de l’indice. Il se situe dans un cheminement qui interroge et explore les rapports d’échelle et la permutation du réel et de notre imaginaire, mêlant l’architecture à l’objet, le passé au futur, l’essor à la ruine. Entre la résistance et la fragilité, le rigide et le dissolu, le géométrique et l’organique, elle opère selon des principes de dualité et de contradiction.
www.helene-delepine.com
JULIA GAULT
Julia Gault définit son travail comme une recherche sur la précarité de la posture verticale, se tenir soimême debout ou la possibilité d’intervenir sur les conditions de cette verticalité dans l’espace. Défi de la pesanteur terrestre, à la fois physique et psychologique, cette démarche ne cherche pas tant à construire qu’à s’interroger sur les conditions de réalisation de l’improbable. La gravité, les caractéristiques internes des matériaux mais aussi des technologies, tout pourrait se résumer dans la beauté et l’éphémère d’un château de carte ou de la tension d’un équilibriste.
www.juliagault.com
CORINNE JOACHIM
Le travail de création est inspiré par la nature qu’elle soit humaine ou végétale dans lequel terre et verre se font les complices d’un dialogue ou le feu mène la danse ! Trace inattendue d’émotion laissée sur les pièces polies, enfumées ou galbe de lumière figé dans l’instant au plus près de la terre sont autant de témoignages de vie. La terre, notre ancrage le plus primitif, évoquant la part d’ombre de l’humanité et le verre, lumineux, symbolique de l’esprit, de la légèreté des choses, de l’espoir sont les médiums choisis pour refléter la dualité intemporelle du vivant… L’assemblage des matières est souvent effectué par couture, renforçant ainsi le concept de « dentelle de verre » alors associé aux travaux d’aiguille !
www.corinnejoachim.free.fr
MONICA MARINIELLO
Les personnages de Monica Mariniello révèlent qui ils sont : sur la scène du monde, le sculpteur appelle des personnes hors du rôle, des âmes nues. Elle donne en quelques traits le « qui », comme dirait Hannah Arendt, d’une humanité plurielle, à la fois tragique et capable de bonheur. Le matériau s’impose à l’attention, se montre, n’est pas transparent. La terre glaise n’est pas un simple support. Cette argile plastique et composite, où les couleurs (blanc, bleu, rouge, gris) apparaissent au hasard sans que l’artiste essaye d’en contrôler la disposition et créent des tâches, des ombres, des irrégularités confèrent à chaque visage une présence singulière.
www.monicamariniello.com
ÉLISABETH RAPHAËL
La radicalité d’un engagement artistique, lorsqu’elle est tout à la fois quête éthique et poétique, tient peut-être au fait que l’on ne choisit pas, mais que l’on est choisi. Elle procède le plus souvent d’une blessure qui devient lumière. « Comme, de l’abîme de la nuit, ont surgi les astres, l’homme de la seconde moitié du XXe siècle est né des cendres d’Auschwitz » nous dit Jabès. Cette blessure nous convoque : souviens-toi et n’oublie pas ! Le devoir de mémoire devient alors pour l’artiste, un engagement, ici et maintenant, dans sa singularité et sa temporalité propres.
www.elisabethraphael.com
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INFOS PRATIQUES
Dès l’arrêt des contraintes sanitaires, exposition jusqu’au 23 mai 2021
Du vendredi au dimanche et jours fériés
de 14h à 19h
Prieuré de Pont-loup
10 rue du peintre Sisley
77250 Moret sur Loing